Jacobs VOKOU : Le monitoring des droits de l’Homme a boosté mes compétences en la maitrise des textes juridiques
La lutte pour un respect des droits de l’Homme dans une société où l’injustice semble prendre le dessus n’est plus une simple affaire de discours mais une synergie d’actions au sein de laquelle on note une importante contribution des moniteurs.
Le travail de ces moniteurs appelé « monitoring » des droits de l’Homme, cette technique qui permet d’identifier et d’analyser les violations de droits de l’Homme, est également une école pour devenir un bon défenseur des droits de l’Homme. VOKOU Komi Jacobs, instituteur de profession, fait parti de ces nombreux moniteurs que le Centre de Documentation et de Formation sur les Droits de l’Homme (CDFDH) accompagne dans sa mission.
Bien que sa formation initiale n’a rien à voir avec le domaine des droits de l’Homme, son amour et sa passion pour un monde respectueux des droits de l’Homme a pris le dessus. Jacobs VOKOU crée le Forum de la Jeunesse pour la Sauvegarde des Droits de lHomme (FJSDH), une association dont il est le président. Sans connaissances en textes juridiques, le travail sur le terrain n’était pas facile. « Les gens viennent nous voir avec leurs problèmes au cas où ils se sentent triché ou en situation de violation en face de leur droit. Nous, nous allons vers les autorités ou personnes ressources pour gérer ces affaires mais ce nétait pas facile ni professionnel ce que nous faisons » explique-t-il.
L’intégration du FJSDH au réseau de la Concertation Nationale de la Société Civile (CNSC) a permis à Jacobs de connaitre le CDFDH au cours dun atelier. Si être défenseur des droits de l’Homme est une passion pour le président du FJSDH, parler de violation de tel ou tel droit est un vide que le centre l’a aidé à combler. Avec des livres reçus à lissue des formations, il a pu apprendre beaucoup de choses sur les textes juridiques et les droits de l’Homme en général. « Chaque domaine a un terme technique qu’il faut employer. Je ne suis pas juriste et je n’avais pas fait le droit non plus. Mais par les petites formations et ateliers du CDFDH auxquels jai participé, jai boosté mes compétences » se réjouit-il.
Se tenir devant un préfet ou un juge qui a déjà tranché sur une affaire et le faire revenir sur sa décision, c’est la seule difficulté que rencontre M. VOKOU. Mais par des voies et moyens appris avec le CDFDH, il arrive toujours à trouver une solution pour que le droit soit rendu. « C’est un effet positif du travail qu’on fait sur le terrain. À chaque problème sur le terrain, on nous fait appel et nos interventions pèsent dans la prise des décisions ».
Pour le président du FJSDH, le monitoring des droits de l’Homme est difficile mais est un travail noble. Il instruit beaucoup et aide à avoir beaucoup de connaissances. Chaque fois qu’on fait de petits exercices, on maîtrise mieux les textes et on arrive à parler publiquement et devant n’importe quelle personne. « Parce quon sait qu’on est dans ses droits, on parle librement » conclut-il.